Depuis 3 ans je travaille, à partir de documents cartographiques historiques, afin de rendre visible l’évolution urbaine.
La carte est un un point de départ pour la création, la rêverie et l’expression colorée.
L’imaginaire qui se crée à partir de la croisée de trois axes d’intérêt: la recherche chromatique, le rapport des hommes au territoire et la transmutation de la peine par la joie de la couleur.
Je m’intéresse aux relations entre les gens et le territoire, la Terre, qui existe depuis très longtemps avant nous et dont nous avons un étrange et intense sentiment de propriété.
La vision de l’occident de posséder la terre s’oppose à la cosmovision de peuples originaires qui se sentent partie de la terre (sans séparation). D’origine chilienne, issue d’un pays colonisé, je me suis engagée, dans le cadre de mes études d’art, dans la restauration de céramiques précolombiennes.
Aujourd’hui vivant en France, cette recherche ainsi que mon statut d’immigrée, nourrissent ma perception et compréhension du monde. Le conflit entre ces visions contradictoires dessine les cartes. 

Après des études aux beaux-arts et plusieurs années au Centre national de conservation et restauration de Santiago, je suis venue m’installer en France. Santiago, Lyon, Paris puis enfin Nantes, je me suis toujours consacrée à des activités liées à l’art : restauration d’art (céramiques précolombiennes), finitions sur mobilier de textures et couleurs chez un coloriste, peinture décorative, up-cycling…

“Pour moi, les couleurs sont des êtres vivants, des individus très évolués qui s’intègrent à nous, comme à tout.” ‘’Des véritables habitants de l’espace. La ligne, elle, ne fait que les parcourir, que voyager au travers.  Elle ne fait que passer.’’

                                                                                  – Yves Klein